Dune à l'autre - Maroc 2018
Cinq ans que nous n'étions pas retournés au Maroc!
Une fois le projet mis en place, l'attente du départ nous a paru interminable, d'autant plus que des déboires mécaniques nous ont fait renoncer à notre voyage vers le Cap Nord en juin.
Notre statut de retraité nous permet d'effectuer la descente de l'Espagne en trois fois, et de "prendre notre temps". Rendez-vous est pris à Tarifa avec le reste de la troupe pour la traversée.
Arrivés avec un jour d'avance, nous nous installons au camping où nous avions nos habitudes au retour de nos précédant voyages. Du camping un accès aménagé conduit à la plage qui est un spot très prisé par les amateurs de kitesurf. Nous passerons du temps à les regarder évoluer.
Le lendemain nous allons nous promener dans le vieux Tarifa, que nous n'avons jamais pris le temps de visiter, toujours à la "bourre" pour rejoindre l'embarcadère.
En fin d'après-midi nos amis arrivent.
Ç’a y est, c'est parti!
Ferry de 19 h, les formalités?!...une formalité, il n'y a pas grand monde, et direction Asilah notre étape du soir, où nous logerons à l'hôtel pour cette première nuit, non sans avoir dîner d'une friture de poisson, dans un restaurant proche de la vieille ville.
Asilah - Sefrou
Petit déjeuner de galettes marocaines, plein de carburant, nous voici parés pour rejoindre notre première destination, la cité antique de Volubilis.
Longue étape routière de plus de 200 km à travers la plaine. En fin de matinée, la chaleur se fait sentir, c'est à l'ombre réparatrice d'eucalyptus que nous ferons la pose méridienne. Arrivée à Volubilis en début d'après-midi, le thermomètre affiche 38° et ira jusqu'à 40°. Nous ne nous attendions pas à une telle chaleur à cette époque ci. Du coup la visite du site s'en est trouvée moins agréable...et s'il avait fait 5°?!...Jamais content!
Les pierres
Les mosaïques
Il est temps de reprendre la route pour trouver un lieu de bivouac. Direction Sefrou. Les terres cultivées et les habitations compliquent la tâche. C'est à la tombée de la nuit, que nous dénicherons un champ en contre bas de la route, où le propriétaire des lieux nous autorise à stationner.
Installation, douche, apéro!...
Après le repas, alors que nous sommes le nez en l'air à compter les étoiles, des lumières vacillantes brillent au bout du champ et se rapprochent. Nous avons de la visite! Les silhouettes de 5 ou 6 hommes se dessinent peu à peu...houlà! Le groupe, dans lequel nous reconnaissons le propriétaire du champ, arrive à notre hauteur. Celui qui semble être le "meneur", se présente comme étant le "responsable de la sécurité" des environs. Il vient s'assurer de nos identités, du nombre que nous sommes, du temps que nous allons rester, d'où nous venons, où nous allons, et pourquoi nous sommes dans ce champ(?!). Après qu'il est eu une longue conversation téléphonique avec la gendarmerie ou la police(?), il relève nos identités, les plaques des véhicules, non sans avoir maintes fois répété "pas de problème, c'est pour votre sécurité et notre sécurité". Une fois tout le monde rassuré sur les intentions de ces touristes, le groupe repart dans la nuit, sans avoir oublié le traditionnel "Soyez les bienvenus!"
Eh bé!...qui étaient les plus inquiets?...Match nul!...
Le lendemain matin après le petit déjeuner, le "responsable de la sécurité" vient nous faire une petite visite de courtoisie en nous apportant des œufs, et du miel de sa production...Et s'assurer que nous levions le camp!
Sefrou - Almis de Mermoucha
Nous partons "à l'assaut" des contreforts du moyen Atlas pour franchir le Jbel Bou Iblane au Tizi bou Zabel (2400m), et rejoindre les grandes étendues du Rekkam. Nous suivons la R504 qui aux premiers reliefs, se transforme en route/piste, en piste, en route, tout en naviguant sur les hauteurs, au milieu des versants boisés.
Une dizaine de kilomètres avant le tizi, nous croisons un voyageur en fourgon, qui nous dit que la route est coupée dans 5 km par des éboulis suite aux orages. Impossible de passer. Il faut faire demi tour ou partir sur Taza. Ceci ne nous enchante guère. Nous décidons d'aller voir l'étendue du problème, car avec nos 4x4 il nous sera peut être possible de passer moyennant quelques chantiers....Nous serons servis!
Effectivement, c'est bloqué par une coulée de terre et de cailloux. Nous allons faire une reconnaissance plus avant, et deux autres passages seront à dégager pour retrouver la piste. Rien d'insurmontable. Les cantonniers se mettent à l'oeuvre et tranquillement nous reprenons pied sur la piste. C'est reparti! Au bout de 600m rebelote, mais l'affaire se complique car l'eau a creusé une tranchée sur son passage. Nous allons voir plus loin, car il semble qu'une autre difficulté identique se profile, et encore une autre! Bon là, que faire? Demi-tour? Continuer au risque de devoir encore terrasser? Nous en étions là de nos réflexions quand au loin face à nous sur la piste arrive un 4x4. C'est bon çà! Renseignement pris auprès du conducteur, il n'y a pas de soucis pour le reste du trajet, et "non il ne nous aidera pas car il va faire demi-tour, trop de travail et il fait trop chaud!"
Bref après deux heures d'efforts (pour 1 km), nous nous attablons au Tizi bou Zabel pour le pique-nique.
Atelier terrassement
Remis de nos efforts, nous entamons la descente vers Almis de Mermoucha, à la recherche d'un endroit où se poser pour la nuit.
Ce soir c'est pleine lune!
Pour les prochains jours, la suite de notre voyage doit nous conduire à la "Cité d'Orion", à l'"Escalier Céleste" et à la "Spirale d'Or". Comme pour Volubilis nous n'avons jamais pris le temps d'y passer.
Missour - Beni-Tajjite - Ar Rachidia - Monuments
Passage au fort Tiddarine en ruine.Souvenir de tournedos Rossini.
A Beni-Tajjite nous prenons une belle piste en remblai direction le col de Belkassem. A quelques encâblures du piémont, fin de l'aménagement?????...Pas arrivés de l'autre côté du relief!!...Dommage. La piste qui passe le col, est toujours aussi mauvaise. La descente de plus en plus détruite.
L'orage menace. Une bonne saucée avant l'installation du campement au pied du col.

Nous rejoignons le goudron à Tsar Tazougart, direction Ar Rachidia. Voilà des années que nous n'avions pas emprunter ce tronçon de la N10 pour nous rendre à Ar Rachidia. Nous sommes stupéfaits! Autrefois "désertique", le plateau se couvre d'immenses propriétés, plantées de palmiers (dattes? Huile de palme?). Des kilomètres de clôture délimitent chaque exploitations, qui semblent vouloir marquer leur toute puissance, en se dotant d'entrées monumentales digne de celles que l'on retrouvent dans certaines villes du pays.
Passage éclair à Ar Rachidia qui s'étire toujours autant.
Direction Tarda pour reprendre la piste vers les œuvres de l'artiste.
Nous retrouvons à nouveau les grands espaces. Les "tours" de la Cité se détachent au loin. On va pouvoir voir çà de plus prés...enfin, presque! Une barrière de roche encercle le site et interdit l'accès au pied du monument. Le gardien nous explique que des travaux doivent être fait pour l'entretien, et qu'il n'est pas possible de s'approcher pour l'instant...et c'est pareil pour les deux autres. Bon, ben! Photos de (très) loin.
C'est donc à bonne distance que nous contemplerons la suite...Déçus! Nous espérons avoir plus de chance à la Gara Médouar autre lieu à voir de notre journée. Pour cela, nous devons prendre pied sur le goudron au environ de El Jorf, , mais l'oued Rhéris, lui, ne l'entendra pas de cette oreille, et va nous occuper un bon moment, pour trouver un passage.
A l'approche de l'oued la piste disparait et le sol devient mou. J'ouvre la marche et cherche un passage en dur. Les jeunes du coin veulent me guider au travers des méandres en criant et en courant dans tous les sens. Et bien évidemment, à surveiller tout ce petit monde virevoltant devant le capot, la cabane finit par se planter. Grrr! Un petit coup de sangle et c'est reparti! Ouf!
Pour trouver une sortie, Guy et Gilbert se fendent de reconnaissances avec leurs véhicules "légers" et plus maniables que les cellules.
Deux heures plus tard nous sommes sur l'autre rive de l'oued. Soulagés car au loin l'horizon s'assombrit. Nous partons sur Erfoud faire quelques courses, le temps menace de plus en plus. Ce soir pas de bivouac, nous allons au camping Tifina...où nous serons les pieds dans l'eau!
A peine arrivés, la pluie s'installe et ne semble pas vouloir faiblir. A l'abri de la salle commune nous faisons honneur au tajine que nous avons commandé en arrivant.
Erfoud - El Fecht
Nous devons changer nos plans. Nous avions prévu d'aller jusqu'à El Marech en suivant l'oued Rhésis, ou par Taouz et Ousina, mais cela nous est fortement déconseillé, car les oueds sont gros, et des "lacs" se forment sur les plaines.
Nous décidons toutefois d'aller jusqu'à Taouz pour voir un peu la situation. De toute façon nous avons le temps. Le trajet se fait sur le goudron, car vu l'état des bas côtés et de belles ornières creusées par quelques téméraires, c'est la solution la plus prudente. De plus la pluie reprend. Nous n'irons finalement pas plus loin que Merzouga, car nous avançons vers un horizon toujours plus chargé. Allez changement de plan!
De El Marech nous devions nous rendre à Tazzarine. Nous allons essayer de rejoindre ce point de chute à partir de M'Cissi, en combinant deux parcours du guide Gandini (toujours avoir un Gandini dans la boîte à gants). Après avoir trouvé le départ de l'itinéraire, nous voici installés sous un beau soleil pour le pique nique. Pas le temps de prendre le café! Le ciel se couvre, le vent se lève, l'orage gronde. Nous finissons de ranger sous les premières gouttes, et c'est le déluge.
Nous voilà donc repartis. Au bout de cinq kilomètres, plus de trace de la piste, les alentours sont bien imbibés et les roues marquent de plus en plus. Demi tour vers notre lieu de pique-nique d'où Guy à un départ de piste sur sa carte GPS. C'est bon! Nous nous dirigeons finalement vers Tazoulet, Frezzou où nous retrouvons notre parcours vers El Fecht.
Peu avant la localité nous plantons le camp.
El Fecht - Zagora
Il a plu une grande partie de la nuit. Ce matin nous avons l'oued à traverser en guise de petit déjeuner. A l'approche de El Fecht, le niveau de l'eau ne semble pas énorme. En effet le passage se fait sans problème, mais la piste jusqu'aux maisons est pleine d'eau et est encaissée entre deux talus. Pas moyen de passer à côté car les champs sont labourés et saturés d'eau. Donc c'est tout droit. Etant devant, je me lance et au bout d'une trentaine de mètres, l'affaire est entendue, la cabane est plantée. Scéance pieds dans la boue jusqu'au chevilles pour accrocher les sangles. Pas moins de cinq sangles aboutées seront nécessaire pour que le véhicule tracteur trouve une zone de "grip".
Un villageois nous indique un autre endroit où nous pourrons passer mais il faut retraverser pour y accéder. Exécution. Nous passons un sacré bout de temps à chercher en vain ce passage.
Avons nous bien compris les explications?
Nous suivons la berge d'un endroit à l'autre sans rien trouver, sous le regard surement amuser des habitants sur l'autre rive. Et pendant ce temps l'oued monte, si bien que notre premier passage est devenu impraticable. Toutes nos tentatives sont vaines.
Juché sur sa mobylette un marocain vient à notre rencontre, et se propose de nous conduire vers Oumjrane où le passage est possible. Et voilà notre caravane partie dans le sillage du pilote.
Dix kilomètres plus loin nous avons traversé l'oued.
Nous délaissons notre itinéraire Gandini pour rallier Tazzarine, puis Zagora par la route.
A Taghbalt la route est coupée, l'oued passe par dessus le passage à gué. Sur chaque rives, les véhicules attendent patiemment la décrue. Arrive un pick-up dont le conducteur n'est pas spécialement disposé à attendre, et il va demander à un groupe de jeunes s'ils ne connaissent pas un passage pour rejoindre la route qui fait une boucle. Comme ils savent, il les embarque dans son véhicule et nous propose de le suivre. Nous évitons ainsi l'attente de la baisse des eaux.
Camping à Zagora.
Zagora - Foum Zguid
Toujours à la recherche d'alternative à notre parcours original, le "G5" de Gandini doit nous mener à Foum Zguid via Bleida et Assaka. Nous espérons pouvoir nous approcher des dunes par ce côté.
La journée sera encore celle des demi tours. Nous n'atteindrons pas Bleida empêchés que nous serons par des oueds dévastés, que nous ne pourrons pas cette fois traverser. Malgré de nombreuses tentatives, nous nous résolvons à nous diriger vers la route nationale pour rallier Foum Zguid.
Au bivouac, nous avons droit à notre petit orage quotidien.
Foum Zguid - Azgour
A la station service de Foum Zguid, un véhicule "Organisation" nous informe qu'il est inutile d’espérer arriver sur les dunes, car le lac Iriki...est un lac! C'est plein d'eau!
En route pour Iriki, copieusement secoués sur la piste infernale. Quatre kilomètres après le Mdaouer Srhir nous apercevons de l'eau au loin, le sol devient de plus en plus meuble et la monture commence à renâcler. A droite toute! Vers les dunettes pour ce mettre au sec.
Autant ne pas se planter une troisième fois!
De notre promontoire, nous pouvons visualiser de vastes zones humides parsemées de grandes mares, situation pour nous inédite, car le lac Iriki nous l'avons plus souvent traversé en soulevant la poussière, parfois un peu humide, mais jamais les roues dans l'eau. L'erg ce sera pour la prochaine fois.
Nous rebroussons chemin pour reprendre le cours de notre voyage, qui nous conduit de Foum Zguid à Azgour via Tata, Bouzarif.
Après Tissint arrêt photos d'un surprenant paysage de ravines.
Les ravines
Nous trouvons un endroit de bivouac avant Tata, afin d'être posés avant que l'orage du jour ne nous rattrape. En cours d'installation, un 4 x4 d'un garage connu de Zagora, vient à notre rencontre pour nous proposer ses services, vidange, graissage, nettoyage... Ils nous ont repéré depuis la route, et sont venus tenter leur chance. Ce n'est pas la première fois que cela nous arrive. Nous avons parcourus les 20 derniers km qui nous séparaient de Zagora, escortés par pas moins de 3 garages en quête de clients...Les temps sont durs!
Nous poursuivons notre route vers Azgour, en reprenant un itinéraire que nous avions parcouru en 2013 pour nous rendre à la vallée d'Aît Mansour. 15 km après Imitek, nous bifurquons sur la piste en direction de Bou Zarif. Cette piste doit être délaissée, car le départ au pied du relief est totalement défoncé (Col de Belkassem 2!!). Heureusement ceci ne sera que sur la montée du premier kilomètre, ensuite c'est roulant. Deux ou trois passages d'oued nous demanderons de quitter la piste, mais rien d'extraordinaire.
Une fois passé le site de l'usine d'Akka, nous gravissons la barre rocheuse face à nous pour, au col, suivre une piste en remblai, aménagée pour le passage des camions en provenance de la mine de Tazalaght à 30 km de là. Un régal, nous ne croiserons que deux camions.
Azgour.
Normalement la fin de l'étape, mais comme il est tôt nous allons entamer le trajet du lendemain jusqu'à Agadir. Nous suivons un "Gandini", descriptif routier au travers des vallées et col de l'Anti-Atlas. Les points de vue s'enchaînent, mais pas facile de stationner pour les poses photos, sur cette route étroite.
L'heure tourne et les possibilités de bivouac sont quasi inexistantes, entre le relief, les cultures, et les habitations. Nous nous résoudrons à rallier Agadir, pour prendre nos quartiers au "Paradis Nomade".
Agadir, Paradis Nomade.
Douche, petite lessive, rangement et maintenance des véhicules... et on bulle quand?! Allez direction la côte au village de pêcheur de Tifnit. Petit tour dans le sable pour les "aficionados".
A midi, nous décidons d'aller à Douira par la côte, afin de nous poser face à l'océan pour le déjeuner. Au bout d'un kilomètre de piste, un militaire nous barre la route. "On ne passe pas, aujourd'hui c'est exercice de tir!". Demi tour, et nous allons nous régaler de poisson grillé, dans une "paillote" sur la plage de Tifnit.
Retour à notre camps de base, pour profiter des derniers rayons de soleil au bord de la piscine, où il fait quand même meilleur qu'au bord de l'océan. Seul Michel a eu assez de courage pour faire un "plouf" dans la grande bleue.
Nous en profitons pour concocter la suite de notre périple.
Agadir - Taroudant, par le chemin des écoliers!
Agadir - Toufelaazet.
Quelques kilomètres à l'est de l'aéroport d'Agadir, nous empruntons un longue piste rectiligne datant du protectorat, au travers de la forêt d'Admine. Pour aller à Taroudant, passage par la montagne??!
Parcours minéral dés les premiers contre-forts de l'Anti Atlas. Quelques tâches de verdure posées par les cultures autour des villages traversés, et par les arganiers qui sont les arbres de cette étape.
Nous louvoyons tranquillement aux travers des reliefs, ne dérangeant même pas les petites biquettes perchées sur leurs arbres.
Du col où nous sommes pour la pause de midi, comme nous l'indique notre "Gandini", nous avons vue sur le jbel Aouerga, et la piste que nous suivrons cet après-midi.
L'oued est complétement dévasté, de profondes ravines se sont formées, le passage n'est pas possible. Renseignement pris auprès d'un habitant, la piste aussi est endommagée plus haut. C'est donc par la route que nous allons rejoindre Toufelaazt, car nous ne trouvons pas d'embranchement pour reprendre notre parcours.
C'est intermède routier nous fait arriver à notre destination bien plus tôt que prévu, pour le bivouac, nous entamons le trajet du lendemain.
Toufelaazet - Taroudant
Nous reprenons notre progression toujours dans cet environnement aride, aux montagnes en forme de mille feuilles. Nous somme à 1400m d'altitude, la pluie s'invite par moment sur ce plateau. Il ne sera pas facile d'avoir un bivouac relativement abrité. Nous passons Aît Ifrane pour arriver au "bout du plateau" sur la vallée de l'assif Tarzout. Le soleil est revenu. Tant mieux car la descente s'annonce ardue. Une première épingle serrée est à passer. Il n'y aura pas besoin de manœuvre! La piste est en mauvais état mais large. Pourvu que ce soit bon jusqu'au bout car pour remonter!... Finalement ça le fait et nous arrivons au niveau de l'oued que nous traversons.
Bivouac sur la rive au dessus de l'oued.
Au matin un camion brinquebalent descend la piste que nous allons prendre. Il stoppe. Les occupants nous observent tout étonnés qu'ils sont de voir des "campeurs" ici. La surprise passée, ils redémarrent, et s'enfoncent dans le lit de l'oued...???
En partant nous les apercevrons affairés à charger du gravier dans leur véhicule.
Une fois au Souk de Tindine nous suivons une route en remblai qui semble assez récente. Toujours dans ce décor de roche et d'arganiers.
A Aït Bakka nous arrivons sur l'axe Tazemourt - Igherm qui nous conduit à Taroudant.
Aujourd'hui roulage, peu d'arrêt photos!
Taroudant.
Première des chose faire réparer le pneu endommagé de Michel. Nous trouvons un petit atelier qui nous fait celà de suite, et moins d'une heure plus tard nous partons nous promener dans Taroudant. Nous essayons de nous repérer le mieux possible et de rester sur les "grands axes". En quête d'un endroit pour déjeuner, nous finirons par nous faire alpaguer par un "ami de quelqu'un qui à un restaurant"! Bref par un dédale de ruelles nous nous retrouvons attablés dans un établissement de la place Assarag.
Salade, brochettes, fruits. Voila qui est parfait!
Au moment de repartir, notre guide nous rejoint pour nous conduire dans les boutiques, mais il finit par abandonner, voyant que nous ne le suivrons pas. Pour le coup, à nous de nous débrouiller pour trouver la sortie.
Au passage arrêt chez le barbier pour Gilbert et Michel, car se faire raser à l'ancienne était le challenge des deux acolytes. Pari tenu!
Nous finissons par trouver la sortie, pas tout à fait où on voulait, mais ça va!
Nous quittons Taroudant pour notre lieu de bivouac que nous avons repérer sur la carte. Nous allons chercher autour de la retenue d'eau d'Oula Berhil à 50 km de là. La zone autour du barrage étant cultivée, il n'a pas était aisé de trouver un emplacement. C'est à la limite du jour que nous avons déniché le lieu.
Bivouac tranquille.
Ce matin: change, courses, pleins à Oula Berhil et en suite départ pour la vallée de l'Ourika.
Oula Berhil - Ourika - Marrakech
Longue étape routière qui débute par l'ascension du Tizi-n-Test. La route est refaite de neuf, puis quelques kilomètres avant le col fin des aménagements. Reprise plus tard peut être? En tout cas c'est plus pittoresque. Col à 2100m et amorce de la descente. La route serpente à souhait et laisse le temps de contempler le paysage.
A Ouirgane, arrêt achat d'un plat à tajine dans une boutique au bord de la route.
Enfin Ourika! Mais il est tard. Notre train de sénateur a été chronophage. Il nous faut chercher un point de chute pour la nuit. Un coup d’œil sur les cartes; Marrakech n'est pas loin finalement. Mais nous tentons tout de même de trouver un endroit. En vain. Le camping à Marrakech sera la solution. A la nuit tombée nous nous installons au "Relais de Marrakech" les pieds dans la boue (décidément!). Nous apprendrons qu'une semaine avant, 1 mètre d'eau envahissait les lieux, obligeant les occupants à se réfugier dans le bâtiment principal!
Il est temps de penser à la remontée vers Tanger. Nous avons encore deux jours pour flanner, nous partons pour la forêt de cèdres.
Marrakech - Azrou
Là pas d'itinéraire Ganidini, nous suivons la bonne vieille carte papier...secondée par les cartes GPS! Nous progresserons au gré notre humeur.
Quelques kilomètres après Beni-Mellal, nous nous posons pour le pique-nique au bord d'un champ à l'abri d'une haute haie. A peine installés, un homme arrive en mobylette et se présente comme étant le propriétaire de la ferme qui se trouve un petit peu plus loin...derrière la haie! L'estomac dans les talons, nous n'avions même pas vu qu'il y avait une habitation à proximité. Excuses auprès du propriétaire pour l'avoir "envahis". Il nous donne tout sourire son consentement, et nous souhaite bon appétit. Moins de quinze minutes plus tard, le voila de retour portant un plateau chargé d'une théière, de verres ainsi que de cacahuètes, dattes, pain et huile. Il nous souhaite à nouveau "La bienvenue" et reviendra nous voir tout à l'heure.
En fin de repas nous partagerons avec lui le thé et resterons un long moment à discuter. C'est bien la première fois que des touristes viennent jusque chez lui!
Nous reprenons la route touchés par ce moment de convivialité.
Nous quittons la route nationale pour circuler sur le réseau secondaire sur les contreforts du Moyen Atlas.
Nous pensions avoir plus de facilités à trouver un bivouac, en nous éloignant des grands axes, mais les vallons sont couverts de cultures et les habitations nombreuses. Nous finissons par dénicher avec difficulté un coin moins mauvais que les autres. Nous avons la visite d'un marocain qui rentre chez lui juché sur son âne. Il s'inquiète du fait que nous allons rester là pour dormir dans nos voitures. Nous devons "venir chez lui, nous serons mieux et au chaud!" Nous lui faisons faire le tour de nos véhicules pour lui montrer que nous "serons bien dedans!" Peu convaincu, il reprend sa route.
Le temps se gâte tout d'un coup, la température chute, les nuages s’amoncellent, des gouttes tombent...serons nous vraiment bien ici?...Il pleut. Moment d'hésitation, rester ou remballer?! Finalement ce sera apéro à 6 dans la cellule en attendant de voir. L'orage passe et le soleil revient. On reste. Nous pourrons même manger dehors.
Notre visiteur revient nous voir dans la soirée, porteur de deux pains à notre attention. Il n'est pas seul car une femme avec ses enfants l'accompagne. Elle aussi nous donne deux pains et nous fait comprendre que nous devons venir dormir chez elle, pas dans les voitures. Nous déclinons sa proposition, nous ne nous voyons pas débarquer à 6 pour loger chez l'habitant!..."Tant pis pour vous" semble elle nous dire en partant.
Peut-être avons nous commis un impair en refusant leur hospitalité...?
Toujours en direction d'Azrou, par les "routes de traverses", nous avons repérer sur la carte le lac Aguelmane, les sources de l'Oum-er-Rbia et le lac d'Afennourir. Autant de lieux qui peuvent fournir un coin pour le pique-nique ou le bivouac.
Le lac Aguelmane doit être un lieu très prisé des marocains, qui doivent venir y passer la journée en famille, car la rive longée par la piste est occupée par une multitude de "cafés", d'où s'échappent diverses effluves de cuisine. L'endroit serait plus sympa si le sol n'était pas jonché de détritus. Dommage! Nous irons pique-niquer au bord du lac.
Des sources de l'Oum-er-Rbia nous n'aurons que quelques photos vites faites en s'arrêtant au milieu de la route. Aujourd'hui c'est dimanche jour de sortie en famille et joyeux bordel sur la petite route, tout le monde stationnant où bon lui semble. Pas moyen de trouver une place pour se garer. Au revoir!
Nous continuons donc notre petit bonhomme de chemin dans le relief. Peu avant Aïn Leuh, nous bifurquons sur "La route touristique des cèdres" où nous rencontrerons nos premiers singes de l'Atlas.
La forêt au dessus du lac d'Afennourir, nous offre un lieu de bivouac pour la nuit.
Azrou - Asilah
Bon, cette fois il temps de prendre le chemin du retour, nous avons le ferry le lendemain.
Derniers tours de roues sur la route touristique des cèdres. Passage par le cèdre Gouraud où nous verrons les singes de prés.
Qui des deux est une attraction pour l'autre? Mystère!
Longue étape routière jusqu'à Asilah, où nous logerons à l'hôtel Al Khaima comme à l'aller.
Le lendemain matin lavage des véhicules chargés de la boue de ce "Maroc" humide. Il y a embouteillage, le "car wash man" ne sais plus où donner de la tête. Pendant ce temps, les dames vont faire un tour en ville. et reviennent les mains peintes au henné.
Un petit coucous avant de partir et en route pour le port de Tanger.
Ultime "bivouac" au camping de Tarifa, et vient le temps de la séparation. C'est sûr on reviendra!
Hasta la vista, Marroco!