Cap Nord 2019

30 mai 2019
Il est là, il est arrivé le jour du départ de notre voyage vers le Cap Nord! Une année supplémentaire d'attente suite aux déboires mécaniques qui nous ont fait rebroussé chemin au premier jour de notre voyage en 2018. Le tracé est appris par cœur. Tout est calé, rangé, répertorié dans La cabane. La mécanique a été ausculté plutôt deux fois qu'une!…...CONTACT!
Ferry au nord de l'Allemagne le 5 juin. Nous montons tranquillement en passant quelques jours en famille et chez des amis.
Mardi 4 juin, nous arrivons à notre lieu de traversée. C'est ici que se concrétise vraiment ce projet de rallier le Cap Nord, qui nous trottait dans la tête depuis longtemps.
Après une nuit passée sur le parking de la plage de Puttgarden, embarquement pour 45 minutes de passage sur le ferry en direction de Rodby au Danemark. 200 km de route plus loin, nouvelle traversée entre Helsingor (DK) et Helsingborg (S).
Nous sommes en Suède.

Journée de route sous une chaleur accablante. Ce soir camping pour remonter les troupes et organiser la suite.
Après nous être longuement prélassés au soleil matinal, c'est parti pour de bon!
Nous quittons l'autoroute pour suivre une route moins fréquentée. En chemin pause repas à l'ombre d'un chêne sur le parking de Villstad Kirka.
En milieu d'après-midi nous arrivons à Graana (capitale du sucre d'orge!). Aujourd'hui c'est jour de fête nationale et les terrasses des café-restaurants sont remplies de monde. Située au bord d'un des nombreux lacs de Suède, la ville a des airs de station balnéaire avec son port de plaisance.
Chaleur oblige, nous dégustons une spécialité locale glacée…..la glace à l'italienne?!!! Pas un glacier qui n'en propose pas! Toutes plus authentiques les unes que les autres.

Pour la nuit, nous dénichons un stationnement au bord d'une petite route en forêt avec vue sur le lac Vätten. Nous y serons rejoins par un camping-car.
A quelques kilomètres de notre campement, nous passons une bonne partie de la matinée suivante à visiter les ruines du monastère d'Alvastra (Alvastra Kloster), fondé en 1145 par des moines cisterciens venus de l’abbaye de Clairvaux en France.
Alvastra Kloster
Bien évidemment, avant de partir nous avons potassé les guides habituels pour organiser nos visites. Leurs lectures s'étant avérées fastidieuses, nous avons rapidement abandonné car trop d'info tue l'info. Aussi arrivés sur place, nous nous en sommes remis aux indications touristiques figurant sur nos cartes, ainsi qu'a ce genre de panneau:

C'est ainsi qu'une bifurcation par le village de Rök nous conduit voir une pierre runique. Pierre dressée, gravée d'inscriptions principalement de la fin de l'âge Vikings.
Halte déjeuner dans la ville portuaire de Vadstena. Les premières gouttes de pluie arrivent, nous passerons le trajet de l'après-midi sous des trombes d'eau. Au bivouac, nous devrons attendre plus d'une heure avant de sortir de la voiture.
Comme hier, à quelques encablures de notre lieu de repos, nous visitons, prés de Ludvika, un site de production de fonte datant du début du siècle dernier, . Nous sommes surpris car tous les bâtiments sont ouverts, et les installations complètement accessibles. Tout cela sans superviseur et gratuit! Nous y serons seuls pendant 2 heures au moins, avant l'arrivée d'autre personnes.
Cette région de Suède possède un riche passé minier aujourd'hui quelque peu en berne . Ici, sur le site de Klenshyttan, le minerai de fer était acheminé par une voie ferrée adjacente, pour être traité et transformé en lingots de fonte.
Haut fourneau de Klenshyttan
Plus loin, arrêt au haut fourneau de Moviken. Le site ouvrant en fin de matinée, nous ne pourrons pas le visiter. Cependant un détail du mur du bâtiment principal attire notre attention. Les pierres qui le composent nous paraissent ne pas être de la pierre! Effectivement elles sont formées par les résidus (scories) de la transformation du minerai de fer. Ces résidus ont été façonnés et réutilisés dans la construction.
Avec toutes ces couleurs, ces entrelacs de matière, chacune est unique.
Les "pierres" du mur!
L'après-midi nous circulons sur de petites routes étroites, jalonnées comme en Ecosse de "crossing place", permettant de croiser le véhicule venant d'en face.
Bivouac sur le parking du port de plaisance de Ullanger.
Journée de route pour rejoindre, à Holmsund, le point d'embarquement de notre ferry pour la Finlande.
Trajet assez monotone sur la principale route. Comme nous avons pris de l'avance la veille, nous établissons un itinéraire bis qui nous conduit, entre forêts et bords de lacs, à notre étape.
Trop prés de la ville, les bivouacs que nous trouvons avec notre application ne nous satisfont pas. Aussi nous nous établissons au camping à Umea, où nous profitons des commodités pour faire la lessive, et prendre notre première vrai douche depuis...!
Peu pressés, le lendemain nous arrivons au port pour prendre nos billets de traversée. Personne, tout est fermé!?? Nous finissons par trouver le guichet. Plus de ferry pour la Finlande aujourd'hui, seulement un par jour en ce moment. Donc réservation pour celui du lendemain.

Nous nous installons sur le parking de la "plage" de Holmsund, d'où part un sentier de randonnée. L'après midi est consacré à la balade. Tant mieux car le temps allait nous paraître long jusqu'au lendemain.
En fin de journée deux camping-car viennent s'installer prés de nous.
12 juin 2019
Réveil "à l'aube" pour le quai d'embarquement.
5 heures plus tard, nous posons les roues en terre finlandaise.

Vaasa au point le plus à l'Est de l'U.E:
La Finlande ayant une heure en plus de décalage horaire, il est 14h quand nous trouvons une place ombragée pour le repas de "midi", sur le parking du petit port de plaisance de Vaasa.
L'après-midi, visite du musée d'art moderne (Kuntsi Museum) et de la ville. Cette dernière, relativement récente, puisque entièrement reconstruite après l'incendie de 1852 qui l'a ravagé, n'offre pas grand intérêt.
Camping pour préparer la route.
Une matinée consacrée à l'Ostrodhonian Museum et nous faisons route plein est.
La recherche de notre premier bivouac finlandais, fût relativement laborieuse, car les accès aux rives des lacs que nous avons prospecté, menaient à des habitations.
Nous finissons par trouver tardivement un coin sympa, où les moustiques finlandais se font un devoir de venir nous souhaiter la bienvenue. Ce seront d'ailleurs les "bêtes noires" de cette partie de notre voyage. Que nous soyons en plein vent, dans un endroit bien dégagé, sous la pluie ou au froid; ils seront là!
Modification de l'itinéraire pour éviter la route principale. Ceci nous fait découvrir un site tout à fait remarquable au milieu de la forêt. Une tour en bois qui permet de s'élever au dessus des arbres, et de profiter d'un panorama à 360°. Malheureusement le ciel est un peu voilé.
A ses pieds, une réserve de bois...et sa hache, un refuse avec foyer sont mis à la disposition des randonneurs.
Sur notre route un "Panneau de curiosité" nous indique à peu de kilomètres le parc national de Etelä-Konneveden où divers sentiers balisés parcourent les alentours des lacs.
Nous effectuons une boucle de 4,6 km autour du lac Vuori-Kalaja.
Boucle du lac Vuori-Kalaja
Le jour étant omniprésent, la crainte de se faire prendre par la nuit ne se fait pas sentir, et il est déjà bien tard quand nous réalisons que nous avons encore de la route à faire aujourd'hui.
Le roulement de la pluie sur le toit de la cabane nous tire du lit ce matin. Pas de balade en ville comme prévu. Nous prenons la route et au bout d'une heure le soleil sort. N'ayant pas visité Kuoppio, nous avons du temps que nous mettons à profit pour dévier à nouveau de notre itinéraire et rouler au milieu des forêts, par des routes parfois de terre battue.
Sur notre chemin la carte nous indique deux sites à voir: le couvent de Lintula et le monastère de Nouveau Valamo.
Surprise! Nous nous attendions à trouver, comme nous avons l'habite de voir, de vieux bâtiments d'un autre âge et non pas une architecture contemporaine. Le couvent et le monastère datent de 1940. Ils ont été déplacé de territoires annexés par la Russie lors de la "Guerre d'hiver" de novembre 39 à mars 40.
Au monastère les photos sont interdites. Peut-être parce qu'il y a la boutique?!...
Dans le viseur de l'appareil photo se dessine le totem symbolisant le point le plus à l'est de l'UE. Clic! C'est dans la boîte une énième immortalisation. Il ne reste plus qu'a aller le toucher, ça y est nous y sommes!

Sur le dernier kilomètre de la piste et sur le sentier final, les panneaux de mise en garde et de consignes se sont succédés: "rester entre les balisages jaunes"; "zone interdite"; "danger", heureusement que l'endroit est magnifique sinon le charme serait vite rompu. La raison d'être de ces mise en garde est une bande tampon de 1 à 3 km de large qui cours le long de la frontière avec la Russie, et c'est endroit est un des rares points, hors poste frontière, où l'on peut s'approcher au plus prés.
Aussi bivouac ici même s'il n'y a pas d'interdiction apparente...bof!
Et maintenant, direction plein nord pour poser les mains sur l'autre totem au Cap Nord!
Point Est à Neiden en Norvège:
Non loin de Lieksa nous profitons d'une belle journée pour randonner sur le site de Ruunaan. Promenade dans les pins sylvestres et le long des méandres de la rivière qui relie les lacs.
Nous nous établissons à Khumo pour la nuit, où nous retrouvons des camping-caristes suisse avec qui nous avions bivouaqué quelques jours auparavant. L'objectif de demain est le parc national de Hossa où notre carte indique des peintures rupestres.
Peu de temps après notre départ la pluie s'invite. La journée sera une succession d'averses et d'éclaircies.
Nous rencontrons nos premiers rennes déambulant, débonnaires, sur la route.
Rendus en fin de journée à l’accueil du parc, nous nous faisons expliquer comment nous rendre au départ de la randonnée pour les "rochers peints". C'est un vrai jeu de pistes, aussi nous partons repérer l’accès pour le lendemain.
"Värikallion kaarros", c'est comme cela que se nomme notre balade du jour. Une boucle de 8 km dans la dense forêt finlandaise pour, au passage prés du lac Somerjärvi, admirer les peintures rupestres tracées sur la roche d'une falaise le surplombant .
Avant de continuer, pause café dans un abri pour randonneur. Abris qui nous surprendrons toujours autant par leur équipement et leur bon entretien!
Nous filons vers le parc national de Houlanka où nous voulons effectuer la randonnée dont tous les guides et voyageurs parlent: le "Pieni Karhunkierros" (le Petit circuit de l'Ours). C'est parait il magnifique, magique, extraordinaire...!
Nous arrivons après 18 heures et l'accueil du parc est fermé. Nous verrons le lendemain pour avoir des informations. Le camping étant interdit sur le parking, nous nous mettons en quête d'un bivouac. Une fois installé, les premières gouttes arrivent.
21 juin 2019
Au réveil pluie. Il pleut dru sans discontinuer depuis le milieu de la nuit. Un coup d’œil sur la météo, et rien de mieux sur les 4 prochains jours. Adieu nos randonnées, mais là c'est pas la peine d'essayer!
Le temps semble plus clément du côté de Rovaniemi, même s'il n'était pas prévu au programme, nous irons donc voir le village du Père Noël.
Pour nous rendre à Rovaniemi nous faisons un détour par la route 950, car nous tenons à croiser le Cercle Polaire sur le point GPS de notre tracé initial. Des trombes d'eau s'abattent sur la route. Occupés à "tenir le cap" devant ce rideau d'eau, nous en oublions notre point et c'est une vingtaine de kilomètres après que nous nous en apercevons...Pas contents!!! Sous ce déluge nous n'avons pas vu s'il y avait un panneau signalétique et de toute façon il aurait été impossible de sortir de la voiture pour fixer ce moment sur la pellicule. Nous nous rattraperons à Rovaniemi. On se console comme on peut!
Le temps s'arrange quand nous arrivons à destination.
Le village de Père Noël!... On aurait pu s'attendre à une "reconstitution" d'un lieu imaginaire avec des cabanes en bois, une mise en scène façon Disneyland. Quelque chose qui même en plein été puisse susciter le rêve... Non!... Une vaste esplanade cernée de restaurants et de boutiques. Certes les bâtiments sont habillés de bois, mais on est dans un centre commercial du 25 décembre. Assez déçus!
Coup d'accélérateur sur notre voyage car la pluie ne nous lâchera pas comme prévu par la météo.
Nous arrivons à Inari par un bel après-midi (enfin). Ce grand soleil nous réconforte, car nous avons prévu la visite du musée Siida Sami qui comporte une partie extérieure, où sont reproduit l'habitat Sami et divers aménagements pour la pratique de la chasse, la pêche, l'agriculture et le stockage.
Le bâtiment principal du musée abrite une multitude d'expositions sur la nature au delà du cercle polaire, et sur les us et coutumes du peuple Sami dans cet environnement difficile qu'est le"grand nord".
L'habitat Sami:
Pêche et élevage:
Chasse:
L'heure de la fermeture approchant nous devons accélérer le pas pour la fin de la visite. Dommage de na pas être arrivé plus tôt.
Bivouac ensoleillé ce soir sur le départ d'itinéraires de randonnées.
A cette période, au dessus du cercle polaire il fait jour toute la nuit!
Derniers kilomètres en Finlande. Un passage canadien, un lampadaire, un panneau, une caméra, nous venons de passer la frontière. Pourquoi faire compliqué! Quel contraste avec le dispositif en place avec le voisin russe!
En ce début d'après-midi, nous voici donc en Norvège jusqu'à la fin de notre périple.

Neiden à Berkjvik:
Changement radical de paysage. L'horizon s'ouvre, le regard porte au loin. Des reliefs se dessinent. Nous avons l'impression que la forêt finlandaise formait un tunnel de verdure dont nous venons de sortir. On respire!
Si la pluie nous laisse tranquille pour le moment, les températures de 10° nous rappellent à nous sudistes que nous sommes "au nord". Les sommets alentour sont encore porteurs de neige en cette fin juin.
Bivouac sur un promontoire où d'autres "camper" se joindront à nous.
Poursuivant notre approchons du Cap, un "Panneau de curiosité" nous indique le Silfar Canyon dont nous allons suivre le sillon par un sentier zébré de racines d'arbres. La pluie nous prend en cours de route, nous sommes obligés de rebrousser chemin car le sentier pentu, parfois assez prés du bord, devient de plus en plus glissant.
A la lecture de récits de voyages nous allons découvrir les "Trolls de pierre" du site de Trollholnsund, sur la rive ouest du Porsangenfjord non loin de Indre Billefjord (pour vous situer le truc et l'endroit!). Les guides que nous avons consultés avant notre départ ne mentionnent pas ce lieu qui semble pourtant bien connu des voyageurs.
La légende dit que ces monolithes sont des Trolls qui furent transformés en pierre car ils n'auraient pas regagner leur habitat avant le lever du soleil.
27 juin 2019
Encore 100 km est nous touchons au but. Nous passons un tunnel qui sera le premier d'une très longue série jusqu'à notre ferry de retour. La Norvège: ses fjords, ses tunnels!
Sur cette unique route vers le Cap, nous croisons de plus en plus de cyclistes qui luttent contre les rafales de vent et la pluie qui tombe cinglante. Nombreux sont ceux qui se voient contraint par les bourrasques de mettre pieds à terre.
Dernier virage et nous arrivons...au péage 58€. C'est l'hébergement sans commodités le plus cher de tout le voyage. L'accès au bâtiment principal et aux expositions est inclus, mais quand même!...Bon, on était prévenu!
Au pied du "totem" un vent à décorner les bœufs oblige à s'arc-bouté pour avancer. C'est cramponnés à la main courante pour ne pas être déséquilibrés que nous montons "poser les mains sur le Cap Nord".
Objectif atteint!
Le temps d'immortaliser tout cela, la météo empire. Outre le vent violent, la pluie entre en scène, même du grésil par moment. La température dégringole. Nous trouvons refuge dans le grand bâtiment et nous en profitons pour finir la journée en visitant les expositions... et la boutique.
A 21 heures nous rejoignons notre véhicule. Mais une fois le toit relevé, la toile claque violemment sous les coups de boutoir du vent. Çà va lâcher!... Nous dînons rapidement pour pouvoir refermer au plus vite. Cette nuit nous dormirons pour la première fois au rez de chaussée toit fermé. En attendant retour à l'intérieur du centre d'accueil pour le reste de la soirée.
Nous n'aurons pas vu le soleil à minuit au Cap Nord. Malgré quelques éclaircies, pas un rayon.
La cabane est secouée le reste de la nuit. La pluie a cessé mais le vent ne faiblit pas.
Petit déjeuner à la cafétéria et il est temps de reprendre la route. La randonnée prévue aujourd'hui jusqu'au vrai point le plus au nord tombe à l'eau vu les conditions météo. Nous amorçons la descente. Les deux jours suivant nous ne faisons que rouler sous la pluie et dans le froid. Nous aurons même 2° et quelques flocons de neige au passage d'un point haut.
Aujourd'hui grand beau. Tant mieux car nous allons ce matin visiter le site des gravures rupestres de Alta.
Une partie de ces gravures a été peinte et par conséquent facile à voir, l'autre partie est nature, il faut donc ouvrir l’œil.
Gravures rupestres de Alta
Bivouac sur une route de traverse au sortir de la ville.

Nous "bullons" au bivouac ce matin. Nous profitons du soleil pour aérer le logis et chasser l'humidité qui nous colle aux basques depuis ces jours derniers. En mode lézards!
Avant de reprendre la route, nous ne pouvions partir sans aller visiter la "Cathédrale des aurores boréales" (Nordlyskatedralen). Bâtisse en forme de spirale à la façade recouverte d'un parement en titane sur lequel se reflète la lumière.
Nous progressons peu aujourd'hui. Nous nous posons après une centaine de kilomètres au bord d'un fjord au pied d'une charmante église en bois toute blanche. La matin un troupeau de rennes viens s'installer sur les algues et dans l'herbe en bord de mer.
Temps maussade sur notre chemin vers Tromso. Les arrêts sont difficiles car la chaussée est coincée entre mer et montagne. Parfois nous ne voyons que le ruban de la route au travers du brouillard. C'est long et monotone!
Enfin Tromso! La foule se presse autour de la "Cathédrale articque", un bus vient d'arriver et déverse son flot de touristes qui jouent imédiatement des coudes pour graver sur la pellicule l'architecture élancée du monument. Un concert d'orgue va débuter, nous achetons les billets et nous verrons plus tard pour les photos.
Nous traversons à pied l'impressionant pont au dessus du fjord pour nous rendre au port où le retour du soleil emplit les terrases des cafés.
Nous approchons des îles Vesteralen et Lofoten. Nous devrions les atteindre conjointement à un magnifique temps pourri prévu sur le secteur. Génial!
Sur la route!
Bjerkvik à Trondhein:
Comme prévu c'est bouché. Plafond bas pour notre bivouac sur le port de Borkenes.
Arrivés à Andenes le ciel est dégagé. Peut-être aurons nous la chance de voir le soleil de minuit. Des camping-caristes avec qui nous stationnons sont là pour çà, car eux aussi quelques semaines auparavant n'avait pas eu beau temps au Cap Nord.
Andenes
A partir de 21 heures les nuages arrivent formant une barre au dessus de l'horizon. Le soleil joue à cache cache. C'est toujours mieux qu'au Cap Nord. Tant pis!
Nous nous écartons de la principale route pour rejoindre le ferry Melbu / Fiskebol pour la traversée vers les îles Lofoten.
Fort heureusement, le facteur temps s'améliore et nous pouvons profiter pleinement des deux journées qui précèdent la traversée vers Bodo.
Avant de rejoindre notre bivouac, un crochet vers le pittoresque village de pêcheur de Nusfjord.
Nusfjord
8 juillet 2019
Débarqués à Bodo nous suivons la route littorale touristique n°17, une succession de tunnels et de bacs. Nous passons à proximité d'une des langues du glacier Svartisen qui vient mourir proche de la mer. Une noria de bateaux s'active dans le fjord pour approcher au plus prés les visiteurs.
Notre guide nous indique une randonnée vers une autre langue glacière dans le parc national Saltfjellet-Svartisen, accessible depuis Mo I Rana.
Sur le bac qui fait la liaison Jektvika - Kilbognamn nous passons sous le Cercle Polaire.
Vingt minutes de traversée sur le lac Svartisen sont nécessaires pour arriver au départ de la balade.
Nous laissons le groupe prendre de l'avance afin d'être tranquille. Nous cheminons en longeant le torrent qui déboule depuis le lac supérieur. Ce torrent sort de sous la roche par une cavité bien taillée qui fait penser à l'entrée d'une ancienne mine.
Nous suivons un balisage fait de cairns peints en rouge, mais arrivés au dessus du lac où se jette le glacier, le balisage s'arrête. Une multitude de cairns bourgeonnent sur le versant. C'est par où?
Nous n'arriverons pas au pied du glacier suite à un mauvais choix de direction qui nous fait perdre du temps, et prendre des risques inutiles pour franchir des crevasses rocheuses. Nous sommes quand même assez près pour dire que nous y sommes arrivés. Retour au dernier repère visible, pique-nique et descente tranquille vers le bateau.
Après ce bol d'air, nous passons les trois jours suivants sous un ciel chargé et des averses parfois diluviennes. Pour le coup nous avalons les kilomètres. Ce n'est qu'une fois rendus à Tondheim que le temps se calme, et nous permet une petite balade dans la ville pour finir la journée. Nous aurons le temps de nous promener le long de la Nidelva où s'alignent les anciens entrepôts marchands construits sur pilotis et d'admirer la Cathédrale de Nidaros dont la restauration aura duré 130 ans.
Trondhein à Kristiansand:
Les jours se suivent et se ressemblent. Notre halte à Roros ne durera que le temps de se garer et de remonter la rue Kjerkgata qui semble être la rue touristique du lieu. Ensuite retour précipité au véhicule sous les trombes d'eau.
Çà commence à faire là!!!
Nous filons sur 100 km pour trouver le "beau temps". Notre bivouac du soir est bien agréable en bord de rivière. Réconfortant!
16 juillet 2019
Enfin une assez belle journée!
Nous nous dirigeons vers le parc national de Dovrefjel où sont présentes des colonies de bœufs musqués que nous avons prévu d'aller observer. Mais les intempéries de ces derniers jours ont eu raison de notre motivation à courir la campagne. Aussi nous nous contentons de monter jusqu'à l'observatoire de Snohetta face à la montagne éponyme.
Le bâtiment fait de métal et de bois, offre un splendide panorama au travers de sa façade vitrée. L'hiver à l'intérieur, une cheminée permet aux randonneurs de profiter de la vue dans un minimum de confort.
Nous quittons l'intérieur du pays pour revenir sur la côte et rejoindre Bergen dans les prochains jours.
Nous dévions de notre trajet initial pour égrener un chapelet de "stavkirke" le long de la route E16.
Une stavkirke (stavkirkje) est une église médiévale en bois, typique de Norvège. En français on les nomme "églises en bois debout" car des mâts ou poteaux sont utilisés pour soutenir le toit et l'élévation de la nef, mais aussi pour élever les murs. Dans le sud norvégien 28 de ces édifices ont été sauvegardé.
Nous ne pourrons visiter l'intérieur que d'une seule, les autres n'étant pas toujours ouvertes en semaine. A Borgund, c'est la file d'attente au bâtiment de l'accueil pour l'achat des billets d'entrée, qui nous dissuade de faire la visite. Nous nous contentons de photos extérieures.
Hore stavkirke
S'il fallait s'en convaincre, c'est maintenant chose faite, le norvégien maitrise le creusement des tunnels. On y trouve même des ronds-points et des échangeurs. Nous en avions déjà passé une multitude depuis le Cap nord, mais sur les E16 et E39 qui mènent à Bergen c'est un véritable concentré. Nous avons l'impression de rouler en permanence au creux de la montage!... Jour, nuit! Jour, nuit!
Difficile de trouver un stationnement avec La cabane, surtout que nous arrivons en fin de matinée. Au bout d'une bonne heure tout de même, nous réussissons à trouver une place sur le haut de Bergen.
Nous descendons directement au Musée d'Art, car si nous sommes venu à Bergen c'est avant tout pour voir la collection Rasmus Meyer et tout particulièrement les œuvres d’Evrard Munch.
Nous finissons l'après-midi par une balade sur le port tout en surveillant la montre, car nous avons le stationnement jusqu'à 18 heures. Si on peut s'éviter un PV!
Une erreur de direction nous conduit à nouveau à enfiler tous les tunnels passé le matin. La circulation très dense sur cette route et le peu de possibilités d'arrêts, nous "poussent" jusqu'à Voss où nous trouvons tardivement une aire au bord du lac pour la nuit.
La fin de voyage s'accélère, le sud du pays est sous une dépression et le temps est à la pluie pour les trois prochains jours. Nous roulons.
Nous ne ressortons l'appareil photo que pour "figer sur la pellicule" les nuages de brumes qui se déchirent sur notre avant dernier bivouac au bord d'un fjord.
Nous établissons notre ultime "bivouac" au camping de Mandal à une quarantaine de kilomètres de notre ferry. La dépression a fini par passer et c'est sous un chaud soleil que nous lézardons toute la journée entre lessives et noria des partants et arrivants.
24 juillet 2019
Le lendemain comme nous prenons le bateau en milieu d'après-midi, nous attendons l'heure limite fixée à 12 heures pour quitter le camping.
Arrêt pique-nique.
Kristiansand, nous sommes sur le quai d'embarquement.
Le bateau manœuvre. On avance!
Déjà la côte s'éloigne...ou c'est nous!

